Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mille sabords! Les ateliers d'AD HOC
31 août 2007

J'ai découvert un trésor dans ton île...

Voici le texte de Paul, primé à l'occasion du 9ème salon du livre insulaire lors de la deuxième édition du concours de correspondance initié par la fondation La Poste.

CONCOURS_EPISTOLAIRE_023

Ouessant, été 2007

Cher ami,

J’ai découvert un trésor dans ton île : c’est un vaisseau abandonné ! Contrairement à ce que tu pourrais croire, ce n’est pas du tout un bateau, mais un vaisseau… spatial !! Je l’ai trouvé hier en allant, comme tous les soirs, faire ma petite promenade nocturne dans la beauté de la lande balayée par les vents et du bruit mélodieux des vagues s’approchant de l’île. Les vaisseaux – car il y en avait deux- étaient de petite taille. Je suis resté alors les regarder, les observer, fasciné ! Ils semblaient renforcés d’un curieux matériau, semi solide, semi liquide –assez bizarre tout ça, non ?- . Ces étranges véhicules étaient situés sur la plus haute falaise d’Ouessant, juchés au centre d’un très gros amas de pierres qui n’existait pas la veille. Comme si un ancien volcan était mystérieusement sorti de terre ! Je restais-là, accroupi à l’abri des regards d’ailleurs, au pied d’un vieil arbre mort à la silhouette lugubre, quand tout à coup, mon téléphone portable s’est mis à sonner. Je me suis dit aussitôt « Encore maman ! » en sortant l’appareil de ma veste. Et là, à mon grand étonnement, j’ai vu s’afficher la mention « inconnu » sur l’écran lumineux ! J’ai décroché intrigué et j’ai entendu une voix mystérieuse me dire calmement et dans un souffle : « Mon bon monsieur, restez sur vos gardes … Des créatures étranges sont à votre recherche ! » Sur le coup de la surprise et de l’effroi, très bêtement, j’ai eu le réflexe de lancer mon portable à la mer, comme pour me débarrasser de ma peur. Un cri strident m’a alors fait sursauter, me glaçant le sang. Je me suis retourné précipitamment : une sorte d’aigle ou de corbeau –il faisait sombre et j’étais terrifié !- surmonté d’un chien fonçait sur moi dans la froide obscurité. Je voyais scintiller ses horribles yeux rouges dans la nuit ! J’ai évité de justesse ce monstre sorti de nulle part. J’étais accroché à un morceau de branche … Elle a soudain cédé dans un craquement sinistre et je suis tombé dans le vide. Cette chute m’a semblé durer une éternité : j’étais terrifié, mes bras et mes jambes battaient le vide pour tenter de ralentir et de stopper ma chute. Je tombais, je tombais, je tombais…

Je me suis réveillé dans ma chambre d’hôtel, haletant et transpirant. Mon réveil affichait 10h30. Je suis sorti de mon lit titubant, encore essoufflé par mon cauchemar. J’ai palpé les poches de ma veste à la recherche de mon portable… en vain ! « Alors ce n’est pas un rêve ?». Je suis allé m’asseoir à mon bureau pour t’écrire une lettre. En ouvrant un tiroir, j’ai trouvé une petite boîte; je l’ai ouverte et découvert un pendentif représentant un papillon avec une excroissance en forme de coquillage. Je l’ai saisi et là tout à commencé à redevenir étrange…

Je suis passé par un grand couloir lumineux, je me suis aperçu que je revivais la soirée de la veille. Tout était là : l’obscurité de la nuit, la lande balayée par les vents, le bruit des vagues, l’amas rocheux, les vaisseaux et l’arbre. Puis, le temps a ralenti . Et j’ai remarqué que j’avais mon téléphone mais qu’il ne sonnait pas… J’ai eu juste le temps d’apercevoir l’horrible bestiole s’avançant vers moi… le temps s’est arrêté, comme suspendu. J’observais longuement ce grand oiseau avec des yeux vermillon s’élançant dans la nuit. Il possédait aussi de gigantesques plumes noires : une créature tout droit sortie de l’enfer. Quant à son cavalier, ce n’était pas tout à fait un chien, mais un « homme-chien ». Sa tête était celle de l’animal et son corps celui d’un humain recouvert de poils avec des griffes à l’extrémité de ses pattes. En l’observant, je remarquais sur son crâne un tatouage doré représentant un papillon semblable au pendentif ! Un diamant ornait le pommeau de l’épée à son côté. Je distinguais plus loin des silhouettes combattant. Je ne voyais pas très bien de là où j’étais mais il me semble avoir vu d’autres « hommes-chiens » contre des hérissons géants et ceux-ci étaient enragés, noirs de colère. Leurs petits yeux perfides lançaient des flammes. Quand tout à coup, le temps A repris sa course ; je me suis plaqué au sol pour ne pas être fauché par le cavalier « homme-chien »… Tout a disparu. Avais-je rêvé ? Hallucination ? Distorsion du temps ? Ce pendentif était-il une clé qui me permettrait de comprendre ce qui s’était passé ?

Je sais, en lisant ces quelques lignes, tu vas sans doute me prendre pour un fou ou croire que j’ai bu. Mais viens ! Il faut que tu te rendes compte par toi-même ! J’aimerais que tu me rejoignes et que tu m’aides à débrouiller toute cette histoire. Dépêche-toi ! J’ai l’intention de monter dans un des vaisseaux aujourd’hui…

Bien amicalement, ton ami de toujours,

                                                                              Paul

Publicité
Publicité
Commentaires
Mille sabords! Les ateliers d'AD HOC
  • Le blog des jeunes adhérents de l'association Ad Hoc à La Forest-Landerneau. Les jeunes y tiennent le journal de "Mille sabords! Les ateliers d'Ad Hoc", leurs ateliers de soutien scolaire: cuisine et Contes de ma Mère l'Oye, Mah jong et jeux du monde...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Mille sabords! Les ateliers d'AD HOC
Archives
Derniers commentaires
Publicité